Je fais un tour près de St Catherine, je connais
Je fais un tour près de St Catherine, je connais ces coins. Ils
ont leur empreint sur ma peau, sur l'oeil, ça reste. La peau ne ment pas. La
mémoire fait des blagues, lie les événements ensemble, crée toute une
architecture paradoxale.
La peau aussi, elle se souvient, l'os se souvient, les dents se
souviennent. Mais malgré toute une capacité réparatrice d'aujourd’hui on a peu
de chance de remettre notre peau, les os, les dents, l’œil, les cheveux au
niveau zéro. Mémoire, prolongée sur les disques, malgré sa fonction et son
disfonctionnement à la fois, se met en jeu avec tout ce quelle contient et elle
fonde le présent, malgré son instabilité. Elle fait la mère justice quand il
faut se souvenir. La Mémoire, n'est pas un endroit mais un site. Elle
possède ces capacités de se muter et s’adapter, de se mutiler parfois et
parfois de s ‘y ajouter.
.L'empreint étant
l'architecture de la mémoire possède la nature de temps,
donc crée des liens possibles entre les événements. Il n’est pas linéaire, il s’invente. Ce dynamisme se base sur un Hasard, sur du Virtuel, sur la
Probabilité, sur coïncidence, sur la croyance aussi, là ou elle
s'efface ou s'incruste.
On a toujours un oeil du touriste. Nous sommes assez souvent mis
devant une sorte de familiarité à revisiter, à l’accueillir. Un souvenir pour
se placer. C'est comme si ce genre de processus était toujours en cours,
dynamisant l’aléatoire de mémoire en la tournent vers l’idée d’œuvre ouverte.